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 Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène]

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MessageSujet: Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène]   Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène] EmptyDim 1 Fév - 19:42


Un moment encore, mes yeux observaient le plafond, puis, plus rien. Je revois la noirceur, le vide, le gouffre. Puis des visages émergents, un décor se dessine, une scène se construit. Toujours la même, le commencement... et la fin. Je revois ma mère, cette jeune fille et tous les autres voués à une mort certaine. Puis je change radicalement de scène et d'atmosphère. Je vois ses beaux yeux, ce regard qu'il n'offre qu'à ma personne, ce sourire... Et puis les flashs défilent, les souvenirs douloureux m'accablent, avant de finir aux mains de trois hommes qui me transportent tant bien que mal vers cette salle. Je me réveille en sursaut, en sueur, alors que je suis redressée sur le lit. Ma tête se baisse et mon regard glisse doucement sur mon ventre tandis que ma main s'y pose doucement. Je reste un moment silencieuse, le rythme cardiaque et ma respiration se remettent doucement à un rythme régulier. Le voile de tristesse qui passe sur mon visage ne dure qu'un instant, avant que la colère et la vengeance, d'une telle puissance, ne m'englobent totalement. D'un mouvement brusque de bras, je dégage la couverture avant de me diriger vers une coupe d'eau pour me débarbouiller. Une eau loin d'être pure, loin d'être belle et translucide, mais c'est toujours mieux que rien. Je m'habille rapidement avant de partir dans la rue.

Même si cela fait quelques années déjà que je suis au Dôme, je ne m'habituerais jamais à la température presque constante régnant au Dôme, tout comme le fait qu'il fasse jour alors qu'il devrait faire nuit. Enfin, si on appelle ça jour, ce n'était pas tout à fait le cas, les lumières remplaçaient le solaire là où mes yeux saisissaient l'obscurité. Mais ça, c'était l'époque d'avant. Quoiqu'il en soit, mon corps ne s'habituera jamais à cette douceur. Je vais voir quelques contacts, je commerce avec eux selon ce qu'on avait convenu. J'ai déjà mes petits cercles, mes clients réguliers et je suis loin d'être dans la misère. L'avantage lorsque l'on ne fait plus partie du registre des immigrés, c'est que la Ceste ne vous est plus obligatoire et ne vous retire pas tout ce que vous avez gagné. Je me faufile ensuite dans les tunnels, un autre horaire à respecter, un autre échange à faire. Je sers l'anse de mon sac entre ma main alors que j'avance lentement et sûrement. Cela ne dure que quelques minutes, ce n'est pas une transaction très longue, ni un client très chiant non plus. La discussion est brève, puis je retourne sur mes pas. Seulement, un bruit piqua ma curiosité, et avant de foncer vers ce fameux bruit, je voulais être certaine qu'il n'y ait pas de contrôle de la part de miliciens. Mais je vis passer un homme au détours d'un carrefour où j'attendais le long du mur, furtive et espionne. D'habitude, je préférais détourner, passer à un autre endroit, mais je suivais ce fameux inconnu, prenant le même chemin, avant qu'il ne s'arrête et que je comprenne finalement son « statut » et son but dans ces tunnels. J'attendis que la transaction s'effectue, que l'autre gars disparaître pour me dévoiler. Je reste cependant à moitié dans l'ombre, mes lèvres s'étirèrent doucement. Oserais-je ? Oui, tout à fait.

« Sais-tu la peine que tu peux encourir en traînant dans ces tunnels ? Surtout lorsque j'ai vu cet... échange. » Mon ton était sûr et sec, imposant et hautain à la fois. Je m'amusais, oui, exactement cela. Je voulais voir à qui j'avais à faire, étant donné que pour le moment, le voir de dos ne me disait absolument rien, aucun air familier.
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MessageSujet: Re: Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène]   Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène] EmptyVen 6 Fév - 12:21

Plié en deux, une main reposant contre les débris de l'entrepôt en ruines, il essayait de retrouver une respiration moins saccadée. Ses entrailles se tordaient en tous sens, son estomac se contractait une nouvelle fois et voilà qu'un autre haut-le-cœur remontait le long de sa gorge. Il dégueula. Encore une fois. Cracha par-dessus sa gerbe, ferma les yeux un instant. Le spectacle dont il venait d'être témoin lui avait glacé les veines, givré le sang. Avec le dos de sa main, il s'essuya la bouche, cracha une nouvelle fois et tourna la tête dans la direction de l'homme qui pissait le sang par sa hanche amochée. Encore un blessé. Encore un qui s'était frotté à ceux qu'il valait mieux éviter. Diogène sentit le sol tanguer sous ses pieds, le décor tourner. Ses doigts cherchèrent à s'accrocher sur les ruines, glissèrent contre le métal rouillé. Il manqua de tomber, parvint à se rattraper. Et tout revint à la normale. Il observa ce presque-cadavre hurler de douleur, le regarda faire de grands gestes avec ses bras, l'entendit gueuler des insultes puis le supplier de lui venir en aide. Il resta debout, devant lui, incapable de bouger le petit doigt. Incapable même de prononcer le moindre mot tandis que le sang continuait de se répandre sur le sol. Mais ses yeux eux, restaient absorbés dans cette mare sombre, dans cet étang d'hémoglobine.
Une main se posa sur son épaule, lui tirant un sursaut. Perdu, il ne comprit pas ce qu'il se passait. D'autres personnes étaient présentes – mais quand étaient-elles venues ? - et s’affairaient autour du blessé, lui prodiguant quelques soins maladroits tandis qu'on le tirait à l'écart. Il se laissait faire, lançant un dernier regard à cette flaque de sang qui lui donna le tournis. Il porta une main à son cou, inspira profondément.
Et il ne vit plus rien.

La gueule encore dans les vapes, l'esprit encore perturbé par son évanouissement, Diogène s'éveilla, la tête posée contre un sac poubelle plein. Il grogna, gémit, toussa. Des voix lui parvenaient lentement, une main brouillée passa devant ses yeux qu'il plissa avant que sa vision ne se stabilise. Il leva les yeux, poussa un soupire. A ses côtés, la présence familière de Minus. Ce dernier voulut lui tendre un vague bol de soupe mais il le déclina, se relevant sans force. Il avait mal au crâne. Il y avait quelqu'un, dans son crâne, qui s'amusait à presser son cerveau et qui jouait à l'élastique avec ses tempes. « Tu t'es cogné la tête en t'évanouissant. » Il lança un coup d’œil à Minus qui plongea sa langue dans la soupe. « T'inquiète, ça va passer. » Il n'en doutait pas mais machinalement, il leva la main et tâta sa tête avant de sentir une légère bosse douloureuse. Minus continuait de prendre son repas. « Comment va... Euh... L'homme ? » Un haussement d'épaules lointain lui répondit. Il hocha la tête, pas plus intéressé que ça. De toute façon, dans ce bas monde, chaque nouveau mort était une bénédiction. Une bouche à nourrir en moins, plus de bouffe pour lui-même. C'était ça, la dure vie d'outsider.
« Diogène ? J'aurai besoin que tu me rendes un service. » Il s'était relevé et époussetait son t-shirt trop large pour la forme. Sans s'arrêter dans son geste, il incita Minus à continuer. Celui-ci baissa d'un ton. « Faudrait que... Que tu fasses passer quelque chose pour moi, de l'autre côté. » Il se stoppa, se tourna vers Minus, le visage pâle. L'autre côté. C'était le Dôme, c'était les règles, c'était la prison. L'enfermement et la tristesse. La condamnation et la damnation. Éternellement. Il tendit la main, lançant quelques regards autour d'eux. Le sachet vint se placer au creux de sa main et il le glissa aussitôt dans l'une de ses poches. Jamais il ne s'interrogeait sur ce que les gens voulaient faire entrer, ou sortir du Dôme. Il ne s'en inquiétait que lorsqu'il s'agissait d'âmes pleines d'espoir ou de désespoir. Parce qu'il fallait être prudent pour réussir à faire passer un groupe de l'autre côté ou pour l'en sortir. Mais s'il était seul, il ne se faisait pas prendre.
Jamais.

Quelques mots, peut-être, furent échangés. Des hochements de tête, des coups d’œils lancés pour vérifier que personne ne s'inquiétait d'eux, en parti dissimulés par le tunnel où ils s'étaient retrouvés. Quelques paroles glissées d'une voix basse, une poignée de main. Et la transaction était terminée. Diogène porta son pouce à sa bouche, en mordit l'ongle tandis que l'autre, mains dans les poches, s'éloignait comme si de rien n'était. Diogène marqua une hésitation, observa l'intérieur de ce tunnel, en caressa les bords avec tendresse.
Et sursauta lorsque la voix s'éleva dans son dos.
Il fit volte-face, voulut reculer, son pied buta contre quelque chose et il trébucha. Tombant pathétiquement, s'étalant de presque tout son long sur le sol avant de se redresser maladroitement. « Je me contente de visiter. On m'a dit qu'il y avait des coins très beaux s'en avoir à franchir les frontières du Dôme, j'étais juste... Curieux. » Il se mordit l'intérieur de la joue. Mauvais menteur. Il se releva lentement et ses yeux, enfin, se posèrent sur celle qui l'avait apostrophé. Elle était belle mais froide. Il se frotta la nuque, tenta un léger sourire. « C'était un vieil ami. Je ne pensais pas le revoir ici, j'ignorais qu'il avait finit par devenir un immigrant, en réalité, on a juste pris des nouvelles. C'est tout. » Mais il ne niait rien, incapable de le faire. Il déglutit, laissa son regard clair descendre le long des formes de la jeune femme puis remonter à nouveau.
Il était foutu.
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MessageSujet: Re: Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène]   Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène] EmptySam 7 Fév - 13:00


Mon regard le scrute, je l'observe attentivement alors que mes yeux glissent doucement sur son corps. Je me demande si je l'ai déjà visualisé auparavant, même quelques secondes, mais il ne m'est aucunement familier. J'ai une sacrée mémoire photographique, alors je n'oublie jamais un visage, et celui-là ne me dit absolument rien. Je n'aurais pu oublier cette belle gueule, pour sûr. Un visage comme le sien ne s'oublie pas, tout comme les nombreux qui passent devant mon champ de vision. Mais même si je ne pouvais connaître tout le monde, j'évitais moi-même de me faire remarquer pour rien, j'avais un certain ressentiment le concernant. Je savais que des gens de l'extérieur savaient comment passer dans ces tunnels. Il faudrait être vraiment idiot pour ne pas comprendre cela ou ne pas le savoir en étant un immigré. C'était ce qui faisait marcher mon commerce après tout, n'était-ce pas pour cela que j'allais dans les bas-fonds ? Sinon pourquoi se donner la peine de marcher dans ses détritus. Si je le pouvais, si rien ne me retenait ici, au Dôme, je serais sûrement reparti à l'extérieur. Même si j'y ai tout perdu, même si je ne connaissais pas grand monde, excepté un homme en particulier que j'avais laissé derrière moi, même si c'est extrêmement dangereux. Je le sais, j'y suis née et j'y ai vécu, comment ne pas le savoir ou même oublier ? J'ai vu de mes propres yeux les ravages du virus, je le garde toujours dans un coin de ma tête. Ne jamais oublier. Jamais.

Je sors de mes songes alors que sa voix me ramène à l'instant présent. J'ai toujours ce léger sourire qui étire un coin de mes lèvres. Je manque d'échapper un rire, autant par sa chute que par ses paroles, mais je me retiens. Vraiment ? Des coins très beaux ? Et c'est dans ces tunnels-ci qu'il compte trouver ces fameux coins ? Laisse-moi rire... Je reste pourtant aussi détachée que possible. Sa chute prouve à quel point j'ai pu le surprendre. Je lis dans son attitude qu'il a l'air un poil stressé tout de même. Dois-je lui dire que je ne suis pas des autorités, cela se voit-il sur mon visage ? Absolument pas. Je n'ai pas d'arme qu'il peut voir, car en vérité, j'en cache une dans ma botte juste au cas où. Une arme blanche que j'ai réussi à me fournir, ce n'était plus bien difficile avec le petit réseau que je m'étais fait au fur et à mesure. Il se frotte la nuque, essaie de s'en sortir par d'autres paroles, et j'avance vers lui doucement alors que mon bras se tend et que mes doigts effleurent le mur.

« Je pense qu'il y a des coins beaucoup plus beaux que... ça, non ? » Je laisse mon bras revenir le long de mon buste alors que je m'arrête à moins de deux mètres de lui. Mes yeux le scindent toujours, mon sourire n'est plu, mon regard se fait sévère et mon attitude aussi. Ooh oui, je vais continuer dans ma lancée.... « C'était donc un vieil ami, vraiment ? Alors pourquoi sa tête m'est familière dans un quelconque trafic ? » Je me rapproche de lui, brisant la distance alors que mon regard le fixe, intense. « Je pense que tu me mens en plus de te foutre de ma gueule. Alors... prouve-moi tes dires. »

C'était excitant, oui, c'était le mot. Je ne savais pas à qui j'avais à faire, j'aurais pu en effet lui demander directement, ne pas emprunter l'image d'un personnage pour se jouer de lui. Mais c'était si amusant, surtout qu'il avait l'air de me prendre au sérieux, d'être dans une situation qu'il qualifierait de critique. J'avais assez d'assurance pour pouvoir faire cela, tout comme si les rôles étaient inversés, je n'aurais pas hésité à mentir jusqu'au bout et ne pas montrer le moindre geste que me trahissait. Je voyais bien qu'il était mal à l'aise, peu assuré. Déjà, il me l'avait prouvé par sa chute inopinée, puis par ses gestes maladroits. Qui plus est, il n'avait pas l'air d'être doué pour mentir. Enfin, des défauts qui le tueraient, ici ou ailleurs. Mais présentement, je me demandais ce qu'il allait pouvoir bien inventer encore pour se justifier, et selon sa réponse, peut-être lui dévoilerai-je ma véritable identité...

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MessageSujet: Re: Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène]   Je joue, virevolte... sauras-tu me percer à jour ? [pv Diogène] EmptyLun 16 Fév - 13:15

Son regard se baladait sur le presque paysage ; passant des grandes plaques de verre constituant la limite du Dôme aux grands et majestueux bâtiments qui abritaient il-ne-savait-trop-quoi. Ses yeux gris se portaient de partout. Mais pas sur elle. Sa faible, voire médiocre, capacité à mentir le poussait à ne pas chercher trop longtemps un contact visuel. Il lui était pourtant difficile de ne pas fureté les gestes de celle qui le tenait ainsi en joue. Peu à l'aise bien qu'il soit sur son terrain, Diogène se frotta la nuque, puis l'oreille. Son adversaire était une femme. Certains auraient alors pensé qu'il serait plus aisé de s'en débarrasser sur le plan physique. Pas lui. Vivre à l'extérieur lui avait appris que le second sexe était loin d'être plus faible. Il était peut-être mal jugé, mais certainement pas dénué de force ou d'intelligence. Plusieurs fois, il avait été mis à terre par des femmes. Plusieurs fois, il avait crut qu'il allait y passer lors d'une altercation avec l'une d'elles. Il les avait pensé plus fragile, il s'était leurré et le bas de son dos pouvait encore en témoigner. Ou peut-être était-ce lui qui, incapable de se battre ou de tenir bien droit à la vue du sang, était faible ? Peut-être était-il une erreur de la nature qui n'aurait pas du naître homme ? Il n'en savait rien. Préférait ne pas trop avoir à réfléchir sur la question. Le principal restait sûrement que sa leçon, il l'avait apprise. Par cœur, même. Toujours se méfier d'une femme, surtout si elle semble innocente.
Et celle qui se tiens en face de lui, à l'aise à la fois délicate et piquante. Il y avait quelque chose dans son visage qu'il trouvait attirant mais dans ses yeux, la détermination qu'il pouvait lire le paralysait. Il déglutit, sentit peut-être le monde tanguer sous ses pieds. Inconsciemment, le bellâtre ferma les poings, contracta la mâchoire. C'est qu'il n'aimait pas qu'on critique son jardin d’Éden. Il y avait dans ces tunnels, une beauté unique qu'il admirait très sincèrement et dont il était incapable de se lasser. La douceur d'une caresse et peut-être aussi l'acidité d'une gifle. Il en était fou. C'était son coin de paradis, son abri secret. A l'intérieur des tunnels, il avait pris l'habitude de se sentir invincible, même si ce n'était pas le cas. Il y trouvait refuge et il y guidait ceux qui s'égaraient, l'air hagard et l’œil vitreux. Se forçant à inspirer, il hausse finalement les épaules négligemment.
Il allait défendre son territoire.

« C'est une question de point de vue, je suppose. Quand vous avez connu l'extérieur avant de venir rejoindre le Dôme, quand vous avez quitté ceux à qui vous étiez attaché parce qu'ils n'ont pas pu s'offrir le luxe de vivre ici, je pense qu'il est normal de penser que les tunnels sont beaux. Ils nous rattachent à notre passé. Ils nous rappellent d'où on vient et surtout, ceux qu'on aime. » Il cessa de respirer l'espace d'une fraction de seconde. C'était son unique moyen de défense, son unique barrière de protection. Se faire passer pour un immigrant. Il en avait trop souvent croisé, trop souvent côtoyé, pour ne pas connaître leur sentiment. Quelques uns, d'ailleurs, restaient en contact avec lui. Il y avait les illégaux, qu'il aidait sans jamais rechigner. S'ils partaient, il augmentait ses chances de survivre. Et il y avait les autres. Ceux qui venaient le voir un beau matin et qui lui annonçaient qu'ils s'en allaient. Comme ça. Sans d'autres explications, sans trop d'excuses. Il n'en comprenait aucun mais il ne faisait jamais la moindre réflexion. Parce que fermer sa gueule était encore ce qu'il faisait de mieux. Il fronça légèrement les sourcils, presque confus. « Je viens de vous dire que je n'avais pas eu de contact avec lui depuis longtemps, comment pourrai-je savoir dans quoi il est impliqué ou non ? Il a rejoint le Dôme bien avant moi, j'ignore dans quoi il traîne ou non, il ne m'en parle pas et je préfère ne rien savoir. » Sa couardise n'était plus à prouver. Même lorsqu'il était lui-même intégrer à des trafics, il posait le moins de questions possibles. Il préférait ne rien savoir, ne rien connaître. Pour ne pas avoir à mentir si on lui posait des questions, pour ne pas avoir à s'emmêler dans ses mensonges. Pour pouvoir survivre. Il la vit se rapprocher, il fit force pour ne pas reculer une nouvelle fois. Elle voulait des preuves. Il était perdu. « Je vois pas comment je pourrai prouver que c'est un vieux pote et que j'sais rien de ce qu'il magouille depuis qu'il est au Dôme. S'il veut se foutre dans la merde, c'est son problème. » Il se mordit la lèvre, sembla hésiter, porta ses doigts à sa nuque.
Il ôta son t-shirt trop grand, dévoilant son corps irrité par des coups reçus dernièrement et par ses nombreuses chutes impromptues. Dévoilant son torse tatoué grossièrement. Mais ce fut pourtant à la base de sa nuque que se trouvait son unique preuve. Factice. Un numéro, des chiffres pris au hasard et assemblés ensemble pour leur donner un semblant de véracité. Il avait entendu parler de ces chiffres, de ces numéro tatoués sur la chaire des immigrés. C'était devenu sa seule assurance lors de ces passages furtifs à l'intérieur des murs de verre. Un faux tatouage qu'il était obligé de refaire avant chacune de ses entrées au sein du Dôme. Il n'en avait encore jamais eu besoin. Il était assez discret pour ne pas attirer l'attention. Et s'il aurait pu tout aussi bien le dévoiler sans quitter son vêtement rapiécé, il espérait peut-être aussi détourner l'attention.
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